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2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 18:36

Je suis resté longtemps silencieux : que voulez-vous, j'ai manqué d'occasions, d'herbe tendre et quelque Diable aussi me freinant, ma plume est demeurée taisante, si vous me permettez cette impropriété.

Ne parlons pas de mes affaires, ne parlons pas de ma santé, ne parlons pas...

Par contre, permettez-moi de vous annoncer que je suis enfin jeune. Pourtant, l'on m'a souvent dit que je ne faisais pas mon âge. Je répondais chaque fois que j'aurais mieux aimé le faire et ne pas le ressentir, mais cela n'amusait personne.

Je n'ai pourtant pas à me plaindre : les statistiques et la règle de Jeanne Calmant sont concordantes et formelles : j'ai dépassé de deux années mon espérance de vie. Je n'ai donc plus de souci à me faire de ce côté là : je suis toujours en vie et j'ai dépassé la norme. Je n'ai plus devant moi que l'avenir ce qui est l'apanage de la jeunesse.

Martin, mon petit fils, bientôt sept ans, me demandait récemment : "Papy, est-ce que tu es vieux ?

--Non mon biquet, je suis jeune."

Grognement d'incrédulité. J'explique : "Tu sais combien cela fait vingt ? Un homme de vingt ans est jeune. Quand il a quarante ans, cela fait deux fois vingt. Il est donc deux fois plus jeune. Moi, j'ai quatre fois vingt ans, donc je suis très-très-très-très jeune !"

Eclat de rire. Martin se retourne vers Marc, mon fils et son papa : "Tu sais, Papa, les histoires de Papy, elles sont mieux que les tiennes !"

Tête du papa !

Amitiès à tous,

DMB

 

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22 décembre 2012 6 22 /12 /décembre /2012 14:37

    Au chapitre 35 du roman "Le jeu des assassins", Siméon Herrero, auteur de romans policiers, invite la belle commissaire Eliza Sonnelier, à dîner dans un pub tenu par un écossais, Grant Munroë.

"Eliza, qui au moins en matière de cuisine, ne répugnait pas aux expériences inattendues, avait laissé la responsabilité de leur menu à Siméon. Celui-ci, avec autorité avait commandé "red mussels chowder" et "fish and chips". A présent, elle regardait avec méfiance une sorte de soupe rougeâtre dans laquelle flottaient des moules cuites, et lança un regard inquiet à son compagnon.
- Ne nous affolons pas, lui dit-il, c'est une variantetraditionnelle d'un plat de la Nouvelle Angleterre. La forme originale est à base de palourdes mêlées de pommes de terre, d'oignons et de bacon. Munroë a adopté la version new-yorkaise à base de bouillon clair et de tomates, et faute de palourdes y a mis des moules.
Il plongea sa cuiller sans réserve dans l'assiette."

Eliza vainquit aisément son hésitation et trouva cela fort bon.
Puisque nous sommes à une époque où les nourritures du corps sont un moyen de manifester la joie que l'on a à retrouver les siens, je vous donne la recette de cette "soupe rouge aux moules", telle que je l'ai transcrite et que mon épouse va la préparer pour notre fils, son épouse, leurs trois diablotins et nous, bien sûr :

  

Red Mussels Chowder(Soupe rouge aux moules)

Le « chowder » est une soupe faite à base de bouillon léger de viande ou de légumes et des coquillages. A l’origine plat très substantiel des pêcheurs de la Nouvelle Angleterre, il s’est allégé dan un but gastronomique sous la double influence des restaurateurs new yorkais et des plats caraïbes.
La recette ci-dessous est une variante allégée du « red chowder » de New York.

Faire sauter du bacon coupé en petits dés dans le fond de la marmite jusqu’à ce qu’il devienne croustillant. Puis faire revenir l’oignon émincé dans le gras résiduel du bacon.
 

Pour alléger en évitant de mêler les graisses animales à la chair des coquillages, ne pas utiliser du bacon et faire revenir l’oignon dans de l’huile d’olive. Verser de l’eau dans la marmite en quantité suffisante pour le bouillon.

Mettre à cuire dans l’eau du bouillon :

       des pommes de terre coupées en cubes, destinées à donner de la consistance au bouillon
- des tomates coupées en dé (pour le parfum et la couleur)

Certains rajoutent du beurre  dans le bouillon ; peut-être inutile en raison de la cuisson de l’oignon avec de l’huile, à moins de vouloir ajouter du planta pour favoriser la consistance.

Durée de cuisson environ 15 minutes.

Pour les moules, les faire ouvrir à la chaleur avec du vin blanc comme pour les moules marinières.

Lorsqu’elles sont ouvertes, les retirer de leur coquille et verser dans le bouillon une partie de leur jus de cuisson (plus ou moins la moitié). Mettre les moules écaillées dans le bouillon et rajouter du paprika pour la couleur et le parfum. Faire cuire cinq minutes sans bouillir.

Servir avec des crackers que l’on peut émietter dans son assiette pour donner un peu plus de consistance. Ils rappellent les « biscuits de mer » de la recette d’origine et jouent un peu le rôle des croûtons dans la soupe de poisson.

Certains rajoutent dans le bouillon de la Worcestershire sauce, allusion aux versions plus corsées de la Floride et des Bermudes, avec épices et piment « habanero ».Pour les quantités, dosez selon votre appétit, votre goût et votre inspiration : il ne s'agit pas d'un mélange chimique qui se dose au fifrelin près.
Je vous donne la recette en confiance : je vais en manger moi-même dansdeux jours.

Bon appétit et heureuse soirée.

 

17 décembre 2012

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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 16:05

Mes chers Amis,
Je suis resté longtemps sans venir à votre rencontre. Vous voudrez bien me le pardonner. J'ai été un peu malade, j'ai eu quelques préoccupations, je me suis laissé aller à la paresse. Tout cela est bien banal.
J'ai continué à écrire aussi. Comme vous le savez, ma comédie romantique "Jusqu'à ce que l'amour nous sépare" est sorti en septembre. Mon nouveau thriller, "Mauvais Sang" sera publié en janvier 2013. C'est une histoire d'enlèvement, de chantage et d'espionnage industriel. Les rebondissements sont nombreux et incessants bien que l'action ne dure que du mercredi 6 heures au mercredi suivant 12 heures 30.

Pour cette nouvelle publication, Laurence Schwlam, mon éditeur m'a demandé de changer de photo pour la quatrième de couverture. Vous connaissez l'ancienne :DMB.k J'aime bien cette photo. Elle a été prise il y a quelques années, dans le jardin d'un de mes amis près de Sens, et j'étais assis entre cet ami et un autre, lequel est celui que je connais depuis le plus longtemps puisque nous étions en classe ensemble en 1941. Moment de calme et d'amitié.
Il semble qu'elle ne convienne plus à la personalité que j'ai générée en m'adonnant à la littérature et qu'il fallait que je me montre plus sérieux tout en restant à mon avantage.
Après avoir été mitraillé dans tous les sens, il m'a paru que l'une des images n'était pas trop mauvaise. Je l'ai donc proposée à Ex Aequo, non sans quelques doutes, me demandant si un cliché plus souriant ne serait pas préférable. La réponse que j'ai obtenue a été sans ambiguïté :
"Quand on est comme vous meurtrier dans la conception, on porte naturellement un regard désabusé sur le monde."
Je vous livre donc ci-dessous le nouveau DMB désabusé. Au dessus de sa tête est l'étagère où il insère les livres qu'il a écrit.
Le vrai sujet d'admiration est la cravate : je l'ai achetée au Metropolitan Museum de New York, elle reprend un motif de tissu créé par William Morris (1834-1896) qui était poète, peintre et écrivain d'art.
IMGP7289.2

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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 12:49

Chère Lyliane,

Merci de ton message. Il est est agréable d'être apprécié par ses pairs. Lorsque je dis "pair" par rapport à toi, je me vante, parce que c'est toi le peintre à part entière.

Donne-moi de tes nouvelles et dis-moi si tu as pu terminer l'installation de ton atelier.

L'écriture ? J'ai mis la dernière main à une comédie romantique qui pourrait sortir dans le courant de l'année sous le titre "Un mariage de raison". D'après mon éditeur cela fait XIXème siècle, mais cela n'étonnera aucun de ceux qui me connaissent.
Je me suis également remis à un thriller qui s'appelle provisoirement "Du fonds de mon sommeil". C'est l'histoire d'un homme qui se réveillant de 18 ans de coma découvre que sa femme a été assassinée.

Comme tu es une amie, je joins à ce message une vision revisitée avec mon "nouveau style" d'une photographie que j'ai prise au Maroc au début des années 1960. Baudelaire a écrit qu'il fallait être ivre "de vin, de poésie ou de vertu". Pourquoi pas de couleurs ?

Très amicalement,

                                                           DMB

Tiznit-NE-2.jpg

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21 juillet 2011 4 21 /07 /juillet /2011 10:59


Parmi mes nombreux défauts, il ne faut pas oublier un des principaux : j'aime l'opéra.
2011.08.04 DON PASQUALE A PANLOY

 

Parmi ceux qui me connaissent ou qui ont lu "Le Voyage d'Hiver", nul n'ignore que j'ai un faible pour l'élégance raffinnée à dimension humaine du château de Panloy. J'y ai d'ailleurs situé une scène importante du roman, celle où la jeune Agnès décide que ses rapports avec Albert (70 ans) qui l'a recrutée comme demoiselle de compagnie seront ceux d'une petite fille avec son grand-père.

Dans ce même roman, il y a aussi une scène d'opéra, mais qui ne se déroule pas à Panloy (ce sera dans un autre roman) mais au festival d'Aix-en-Provence. C'est la première fois que la jeune femme va à une telle représentation. Albert, qu'elle appelle Monty, lorsqu'ils atteignent leurs sièges, lui décrit comme suit l'ambiance :

 

 

- Vous m'avez dit que c'était la première fois que vous assistiez à une représentation d'opéra. Cela mérite un petit liminaire. L'opéra est un des raffinements les plus subtils que puisse offrir la civilisation occidentale. Songez à tout ce qu'il faut pour aboutir à un spectacle comme celui auquel nous allons assister. Des compositeurs géniaux, Rameau, Mozart, Gluck, Vivaldi, Bizet, Richard Strauss, Britten. Des librettistes jonglant avec la langue : Da Ponte, Hugo von Hofmannshal. Des orchestres prestigieux, de grands chefs, des metteurs en scène, des décorateurs, des machinistes. Et par dessus tout , des voix, des graves, des aiguës, des choeurs. Des répétitions interminables, du travail quotidien, des caprices de diva alliés à l'austérité de la préparation d'un coureur de Marathon. Et tout cela, ces jours, ces mois, ces années d'efforts concentrés pour nous ce soir afin de nous donner trois heures de rêve dans un ailleurs absolu. Spectacle d'autant plus précieux qu'il est ephémère, que la linéarité du temps fait qu'à peine la première note jouée, il va se dérouler irrévocablement jusqu'à sn terme sans possibilité de revenir en arrière, sans pouvoir être rejoué à l'identique.

- Je comprends bien, Monty, mais le disque, mais le film ?

-Bien sûr, ils sont précieux. C'est grâce à eux que nous pouvons dans l'intimité de notre chez nous réécouter et revoir Kiri Te Kanawa. Cependant le chant est vivant, une interprétation par la même cantatrice n'est jamais tout à fait la même ni tout à fait une autre. Adalina Mercandez va ce soir nous éblouir dans le rôle de Dorabella, mais si demain elle nous rechantait tel ou tel de ses Aria, il ne serait pas tout à fait le même car la voix est l'instrument le plus extraordinaire, mais aussi le plus délicat.

- Je comprends bien, mais pourquoi sommes-nous ici ce soir, si ce n'est pas totalement par goût de l'opéra ?
    Je me tus pendant quelques instants :
- Voyez-vous, Agnès, si notre civilisation aime tant l'opéra - les grandes cantatrices et les grands chanteurs sont entourés d'une adoration quasi religieuse - c'est qu'à l'opéra le spectacle n'est pas seulement sur la scène. La salle et ses abords jouent un rôle essentiel : une société s'y donne en spectacle à elle même, que l'on y vienne en habit ou en robe de soirée comme jadis, en tenue un peu recherchée comme vous et moi, et même...
Je lui désignait un monsieur ventru et barbu à la tête de chanteur grec qui était vêtu d'une sorte de fouquia largement échancrée sur une poitrine velue où une grosse médaille en or scintillait entre deux touffes de poils. Plus loin, un autre à la mine austère portait une veste de skipper rouge en tissus imperméable. Quelques dames, vêtues commes des pauvresses, mais parées de diamants et d'émeraudes.
- Il faut faire son entrée, faire la bise à ses connaissances, être vu au buffet savourant le champagne ou le perrier.
- J'ai bien compris, me dit ma jeune amie, il faut être le spectacle dans le spectacle, et  le comble du raffinement, c'est bien sûr d'arriver au bras d'une belle créature, totalement inconnue, élégante comme
une déesse, souriante, distante et mystérieuse.

- Vous avez tout compris.

Naturellement la représentation à Panloy n'aura pas le faste des grands festivals internationaux, mais l'ambiance et l'élégance y seront. Don Pasquale, de Donizetti, est un opéra bouffe en 2 actes qui raconte les avatars d'un vieux célibataire cédant aux charmes de la belle Norina et du mariage.
Il sera joué par la troupe de la Comagnie d'opéra de Westminster sous la direction artistique de Guy Hopkins les 4 et 5 août prochains à 20 heures 30. Cela sera d'autant plus intéressant que cette compagnie qui se consacre à de jeunes artistes a choisi Panloy comme lieu de charme et de dépaysement.
Le châtelain, Monsieur de Grailly, attire l'attention de tous sur le fait que pour parfaire l'ambiance britannique nous pourrons apporter nos paniers pour dîner sur l'herbe à partir de 19 heures, ainsi que cela se fait, somptueusement à Glyndbourne et plus modestement dans le parc de Hampstead.
La réservation se fait par téléphone au 05 46 91 73 23 (billets à 25 €).
Avec un peu de chance, nous pourrons essayer de nous y rencontrer le 4. Le 5, mon épouse et moi assureons le coucher de nos petits enfants pendants que notre fils et son épouse seront au spectacle.
Très amicalement à tous,
D.M. benoliel

 



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